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Étude de cas d'un storytelling qui déchire tout

Écrit par Jasmine
Le 28 janvier 2022

On me demande souvent d'expliquer mon travail de storytelleuse ainsi que mes procédés de réflexion et d'écriture. Chose difficile à faire puisque j'écris de façon instinctive (merci les longues études qui structurent la pensée !). I

J'ai donc décidé de vous faire une étude de cas d'un de mes posts qui a plutôt bien fonctionné. Cet exercice me force à prendre de la distance par rapport à mon travail. En vous expliquant mes mécanismes de création, je les comprends.

Le storytelling dans le texte

L'accroche

Je rentre dans le vif du sujet direct. Et de façon pas se-xy du tout : "J’ai commencé l’entrepreneuriat sur un échec." Ici, on pourrait carrément parler du procédé littéraire in media res (au milieu des choses). Le lecteur arrive et il a directement accès à l'histoire. Y a pas de nanani nanana. 

Les accroches In media res sont celles qui fonctionnent le mieux. Commencer direct dans l'action et ensuite dérouler l'histoire de façon antichronologique est toujours une bonne idée. 

Le pourquoi

Dans cette partie de mon texte, j'explique de façon honnête le "why" de mon business. Exit les rêves & autres bullshit, je parle vrai & ça plait. Pour marquer mon style et la force de mes propos, j'utilise la figure de style de l'énumération : "Y a pas de CDI qui part en couilles, pas de burn-out, pas de besoin de liberté, de sens et tout le patin-couffin." Je dézingue les principaux "why" qu'on ne cesse de mettre en avant pour marquer ma différence. 

Par ailleurs, j'écris comme je parle. Je n'écris pas "ll n'y a pas". J'écris "y'a pas" et directement tout est plus rythmé, tout est plus "oral".

Enfin, mes phrases sont succinctes. Elles sont rythmées. Elles portent toutes un message : "J’avais besoin d’un travail. On ne voulait pas m’en donner. J’en ai créé un." Ici, on pourrait même parler d'une structure dissertative : thèse, antithèse, synthèse. Ou encore de structure narrative : besoin, problème, solution. 

Ma valeur

Ici, je parle de ma valeur. Je me mets en avant. Je montre la confiance que j'ai en moi. Comme vous le savez, je fais du business. Quand je parle de moi, je cherche à séduire mon "client idéal". Alors, de la valorisation de ma personne, en veux-tu, en voilà : "Je suis une putain de storytelleuse. Je sais créer des histoires de marque incroyables. Je sais persuader. Je pousse mes client.e.s et coaché.e.s à se révéler et à se créer un Personal Branding à couper le souffle (ouais, rien qu’ça) !" Attention ! Je me mets en avant tout en restant moi-même : je ne lésine pas sur les "gros mots" (wtf ?), j'utilise des superlatifs (j'ai un Personal Branding très "fort") et j'ajoute des parenthèses (c'est un peu ma marque de fabrique, la preuve ici). 

Le soulagement

Alors là, j'enfonce le clou de façon RA-DI-CA-LE. Mon propos est tranchant, voire clivant : "Quand je me dis que j’aurais pu passer à côté de ça pour un CDI 35h éclaté au sol où je me serais donné corps & âme à un business qui ne m’appartenait ni de près ni de loin… Dieu en soit loué." Je critique le salariat en valorisant l'entrepreneuriat. C'est authentique et déroutant. Ça a pour but de créer des réactions mais également de créer du reach. Oupsie. Je finis par une petite référence à Dieu, en mode prière sarcastique. C'est toujours très sexy.

La chute

Ma chute s'adresse directement à "mes bourreaux" : "Pour tous les recruteurs qui ont vu passer mon CV sans même me rappeler, ou dans le pire des cas, sans même me voir… Merci de m’avoir refoul’, merci de m’avoir fait pleurer et douter. Comme un phénix, je renaquis (ouais, j’ai utilisé du passé simple sur LinkedIn) de mes cendres." Mon propos me permet de prendre la distance par rapport à mon ancienne souffrance. C'est la "situation finale" de ma trame narrative. Il est important voire indispensable de respecter une trame narrative pour le storytelling.

La chute (2)

Alors, là c'est mon "drop the mic" : "Bisous". Ça fait sourire. C'est court. Ça marque la fin. 

Le storytelling en photo

Crédit : @photosbylucieb

Le storytelling de ma photo respecte totalement celui de mon texte. Je suis assise de façon badass. En mode cheffe d'entreprise qui n'a pas (plus ?) peur. Je regarde droit dans les yeux la caméra (oui, je sais que la caméra n'est pas humaine mais quand même, je décide de la personnifier (une autre figure de style) !). Pas de regard fuyant. Mes épaules sont dénudées et plutôt "droites" : on sent ma force. J'ai les épaules pour me porter et porter mon business. Enfin, jai mon ordi' sur les genoux : je suis une bosseuse.

Voilà,

C'est déjà fini ! J'espère que cet article t'a plu. Pour ma part, j'ai adoré l'exercice ! On remet ça quand tu veux 😉😉


Bisous.

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